Valère Staraselski
Sur les toits d’Innsbruck

Katerine Wolf, jeune femme née en Allemagne de l’Est l’année de la chute du mur de Berlin, est une randonneuse passionnée qui ne s’épanouit que dans les Alpes autrichiennes. Le pays qu’elle aime. Parmi les monts qui surplombent la ville d’Innsbruck. C’est là qu’elle se ressource, vibre avec la nature et les animaux, et reprend des forces après une opération. Quand elle rencontre un autre marcheur, un Français nommé Louis Chastanier, elle s’étonne qu’il ressente les mêmes émotions qu’elle. L’homme étrange qui peut parler des arbres - et pour cause, il est expert bois - pendant des heures, réserve donc quelques surprises à Katerine . Ainsi, peu à peu, ils marchent ensemble et, de confidence en confidence, se trouvent pas mal de points communs et notamment cette nature qu’ils célèbrent avec la même passion car elle assouvit leur quête d’authenticité.

À ce sujet, l’expert en bois ne cache pas les déceptions que lui cause la France d’aujourd’hui. Dans la série des « je ne veux plus », il énumère tout ce qui l’exaspère dans notre société et pas seulement les désastres écologiques, et se soulage de partager son dégout. « Je ne veux plus de toute cette crasse tenace, épaisse et assumée contre la culture et l’art. De ces dirigeants limites et fiers de l’être ! De ces millions d’haleines chargées de nourriture frelatée ! De ces champs phosphatés jusqu’à ce qu’épuisement et mort de la terre s’ensuivent ! De ces cités où l’air est mangé par les gaz !... » La montagne, nature inexpugnable, est-elle un des seuls refuges dans ce monde de plus en plus brutal et promis à des catastrophes économiques, sociales et écologiques ?

Un roman sur mesure pour les fans de nature et d’authenticité.

Sur les toits d’Innsbruck} Valère Staraselski - Le cherche midi - 144 pages. 12,50