Valère Staraselski

Littérature
Chronique de Valère Staraselski - avril 2014



Littérature

Lors d’un salon du livre auquel j’étais invité dans une ville de province, ma voisine, ancienne danseuse de revue et auteur d’un thriller, me demanda ce qu’à la longue j’appelais littérature.

Les yeux ronds, observant autour de moi les centaines d’auteurs, inconnus et médiatiques, proposant leurs livres à un public aussi divers que varié, je ne sus que répondre.
Puis, je n’y pensais plus, j’oubliai même... Cependant, lors du retour en train vers la capitale, la question et mon absence de réponse me revinrent brusquement en mémoire pour ne plus me lâcher. Aussi fis-je un effort et me formulai-je à moi-même une sorte de définition portative de la littérature.

La littérature n’est pas la transcription d’une histoire, la littérature est une tentative sans cesse recommencée de dire la vérité par une voix singulière. Oui, la vérité de la vie qui échappe à toutes les convenances, les pudeurs, les peurs aussi, les non-dits personnels ou collectifs, d’ordre psychologique ou idéologique.

La littérature cherche l’or de la vérité et, ne l’atteignant jamais que partiellement, laisse la voie ouverte à d’autres. Toujours est-il que l’œuvre littéraire est ce qui donne à voir à la fois le décor et les coulisses. Et ce qui se trouve réellement dans les consciences de nos sœurs et frères humains avant qu’elles ne s’éteignent...

Avril 2014

Valère Staraselski