Valère Staraselski

Il faut savoir désobéir
chroniques



Il faut savoir désobéir aux éditions de L’Harmattan

Les anciens du 15-1
(Rancourt-Verdun)
Journal de l’Amicale des anciens combattants et militaires du 151° Régiment d’infanterie, de ses unités dérivées et de la brigade Fabien.

"Le 5 mars 1998, Robert Rigat est décédé à l’âge de 76 ans.
Au mois d’août 1944, après s’être évadé d’Allemagne, avoir été au B.C.R.A et avoir participé à l’insurrection de Paris dans les rangs de la FTP, Robert Rigat avait intégré le Premier Régiment de Paris. Il entra dans le bataillon République commandé par Dax-Pimpaud. Puis en septembre et en octobre il fut de ce qui se transforma en Groupe Tactique de Lorraine, où il devint caporal chef. En décembre, lorsque mourut le colonel Fabien, il était à Habsheim avec André Prenant notamment. Puis à la fin de l’hiver, avec ses camarades du 151° R.I (issu de la colonne Fabien), il franchit le Rhin pour fouler le sol allemand.

Mon enfance a baigné dans les souvenirs des mois qu’il avait passés dans la colonne Fabien. En fait, il en parlait rarement, mais cette période avait fixé sa vie, sa conception de l’existence, sa manière d’être. L’extrême jeunesse des camarades tués - le colonel Fabien n’est-il pas mort à 26 ans ? - revenait souvent dans ses propos.

Pour l’enfant de la campagne que j’étais, cela rejoignait la geste des chevaliers du Moyen Age. C’était dans l’ordre : le bien contre le mal. C’était tranché comme le tempérament de cet homme qui, d’esprit fin et subtil, était capable de s’emporter très fort contre tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une injustice.

Aujourd’hui, pour ceux qui l’ont connu, reste l’image de son inextinguible soif de vivre. Et pour moi, simple témoin, l’empreinte sensible de sa foncière honnêteté, de son incroyable générosité, de son exigence morale marquée d’intransigeance. Empreinte inséparable de son passage dans la colonne Fabien.

Aujourd’hui, Robert Rigat (1921-1998) repose au cimetière de La Celle-les-Bordes en Yvelines.

Il est l’homme qui m’a élevé.
Et ce livre lui est dédié.

 Valère Staraselski

Valère Staraselski est l’auteur aux éditions de L’Harmattan de : Il faut savoir désobéir et de
Face aux nouveaux maîtres ,et aussi d’
Aragon, l’inclassable ,
Aragon, la liaison délibérée .

Valère Staraselski est l’auteur auxéditions du Cherche midi de : La Fête de l’Humanité - 80 ans de solidarité avec Denis Cohen, Un siècle d’Humanité 1904-2004, avec Roland Leroy et Pierre Clavilier.

Valère Staraselski est l’auteur aux éditions Bérénice : de Voyage à Assise ,
Garder son âme ,
Culture pour tous, haute définition, ouvrage collectif ,
Au nom de la loi , cosigné avec Didier Daeninckx , et aussi d’ Aragon, l’invention contre l’utopie .