Valère Staraselski

L’Adieu aux rois, Paris janvier 1794
Anne-Marie Mitchell"La parole est au passé"
La Marseillaise - 8 septembre 2013

Fiction. La rentrée littéraire fait ses adieux aux Rois et salue l’un des plus grands Princes de l’écriture.

La parole est au passé

Valère Staraselski , dont les éditions du cherche midi publièrent en 2010 La Fête de l’Humanité, 80 ans de solidarité, quitte l’événement populaire du Parti communiste pour retrouver Marc-Antoine Doudeauville, protagoniste de son Histoire française, Paris, janvier 1789. Avocat robespierriste auquel Ferdinand Gautier, personnage réel, catholique fervent, royaliste convaincu (il n’évoquait le nom de Robespierre qu’en lui collant l’étiquette d’infâme, alors que le peuple ne le prononçait qu’avec estime) et titulaire des orgues de l’abbatiale de Saint-Denis, relate en 1794, dans L’Adieu aux Rois, la destruction des sépultures royales, ordonnée par le Conventionnel Barère.

Si nous en croyons les historiens, plus de cent-soixante-dix corps subirent la haine révolutionnaire, et les bronzes furent portés à la fonte pour devenir des armes destinées à foudroyer les ennemis de la République. La narration des faits se déroule la même année que l’exécution de l’Incorruptible, et celle de vingt-deux de ses partisans : "On jeta les têtes et les troncs dans une fosse commune et on répandit de la chaux vive pour empêcher que le corps de Maximilien Robespierre ne soit un jour divinisé".

Un livre à ne pas manquer...

Anne-Marie Mitchell