La France désormais républicaine se défend farouchement face à l’invasion étrangère, et aux menaces contre-révolutionnaires en province et à Paris. Dans ce contexte, il est décidé de détruire les symboles de l’ancien régime, à commencer par la grande nécropole royale de la basilique de Saint Denis.
Valère Staraselski donne la parole à Ferdinand Gautier organiste de la basilique (personnage réel), témoin oculaire qui fait le récit de l’exhumation des dépouilles royales commandée par la Convention, tandis que l’Avocat robespierriste Marc-Antoine Doudeauville qui reçoit ce témoignage, éclaire le lecteur sur le contexte de cette période et sur le rôle et la pensée de Robespierre dans cette période troublée : ainsi, en parallèle et en contre-point du récit de Gautier, par ailleurs royaliste et fervent catholique, l’auteur, par la voix de l’Avocat Doudeauville, dessine un portrait de Robespierre, qui apparaît peu à peu Comme « l’homme de la situation : il est l’homme de la mesure, de l’indulgence et, fait rarissime, de l’honnêteté ».
L’auteur ne nous épargne rien de l’horreur des exhumations, que les magnifiques tombeaux et gisants préservés de la basilique parviennent à nous faire oublier.
Un roman historique passionnant qui fait se confronter les antagonismes violents de la Révolution au milieu desquels apparaît un Robespierre mesuré, uniquement soucieux du bien public.