Valère Staraselski

L’Adieu aux rois, Paris janvier 1794
Radio Aligre "Valère Staraselski réveille les mémoires
... et les consciences !" - Eugénie Barbezat
23 septembre 2013


"Valère Staraseslki réveille les mémoires... et les consciences !" Eugénie Barbezat 23 septembre 2013

Alliant sa passion pour l’Histoire et pour la vérité à son talent de narrateur, le roman que Valère Staraselski nous livre ici avec L’adieu aux rois, paru aux éditions du cherche midi constitue un outil de réflexion essentiel qui, loin des clichés et des idéologies simplificatrices, rappelle utilement quels sont les fondements de notre société.

Dans ce huis-clos, qui met en scène quatre personnages et un chat, c’est un épisode oublié ou trop souvent déformé de la Révolution française qui nous est raconté d’une manière précise et originale.
L’auteur exhume ces jours de l’automne 1793, durant lesquels, tandis que la France est assiégée de toutes parts et que règne la Terreur, les mausolées royaux vont être détruit . Dans une volonté de faire table rase d’une époque que l’on souhaite révolue, les cercueils des rois et des reines de France, des princes et des princesses et de tous les nobles dont les sépultures se trouvent à la basilique de Saint Denis vont être ouvert. Et les corps ou les restes humains qui en sont extraits seront jetés dans deux fosses communes creusées à proximité....

Dans le livre de Valère Staraselki, c’est un témoin, Ferdinand Gauthier, royaliste et catholique fervent, un personnage ayant réellement existé et qui fut organiste attachée à la basilique, qui vient chaque jour à Paris durant une semaine afin de narrer avec une précision teintée d’émotion les faits qui se sont déroulés sous ses yeux.
Le commanditaire de ce témoignage, l’avocat robespierriste Marc Antoine Doudeauville, un personnage fictif déjà présent dans un précédent livre de l’auteur l’écoute avec attention tandis que son fidèle secrétaire Georges de Coursault prend note du récit et que son ami André de Maisonseule est également présent ainsi que le chat, qui comme le chocolat contribuent à réchauffer encore l’atmosphère de cette chambre-bureau où brûle un feu de cheminée. L’enjeu de cette rencontre est la rédaction d’un mémoire destiné à Sébastien Bréhal, ami de Doudeauville, demeurant en Amérique et soucieux de connaître la situation du pays...
Pour nous, lecteurs, l’enjeu est d’éveiller notre curiosité et de réveiller notre envie de « retourner aux sources » de l’Histoire, loin des poncifs, qu’ils concernent la figure de Robespierre ou tout simplement les faits...
Bien connaitre l’Histoire et ses ressorts, en comprendre les enjeux, observer la violence et mesurer le temps q’il a fallu pour apaiser les passions déchaînées des différents protagonistes... tout cela constitue autant de clés de lecture du monde contemporain et, peut être, un moyen de réussir ici ou ailleurs, la prochaine révolution !

L’Adieu aux rois Paris, janvier 1794 publié aux éditions du cherche midi 16 euros