La barbarie nazie au cœur du dernier roman de Valère Staraselski
Le neuvième roman de Valère Staraselski un livre grave, habité par l’horreur des camps. Que nous raconte-t-il ? L’action se passe à Cracovie, au cœur de l’Europe. À l’occasion de la visite d’une galerie de peintures, de jeunes Français font la connaissance d’un vieil homme singulier. Porteur d’une canne à pommeau, il arbore une élégance à la fois rassurante et d’un autre temps. Ce vieillard soudain, se met à raconter ce qu’il a connu, c’est à dire une immense souffrance, dans son pays asservi par la barbarie nazie. Lorsqu’on demande à l’auteur ce qui l’a conduit à écrire un tel roman il répond tout de go : « Le déclencheur a été ce terrain vague de Cracovie où a été érigé le camp de Plaszów que l’on voit dans le film de Spielberg "La liste de Schindler". » Pure fiction ou texte teinté de réalité ? « La première partie est pure fiction à l’exception des faits rapportés par David. Quant à la seconde partie aussi incroyable que cela puisse paraître au lecteur, tout est rigoureusement véridique ! » confie Valère qui poursuit : « Le nazisme porte à son comble ce que d’autres ont trop tendance malheureusement à faire, à savoir externaliser le mal pour mieux l’éradiquer. Mais la nature humaine n’est pas un champ de pommes de terre atteint par je ne sais quel mildiou ! Combattre le mal, c’est faire vivre l’humanisme, qui sera toujours l’ennemi des nihilistes qui crient comme les fascistes espagnols tueurs de taureaux : Viva la muerte ! » Le Parlement des cigognes fait-il le choix entre le pardon et le devoir de mémoire ? Valère Staraselski répond sans ambages : « Il est impossible de pardonner que des enfants, des bébés soient jetés vivants dans les flammes toute une nuit » ainsi que le rapportait Marie-Claude Vaillant Couturier au procès de Nuremberg. « En revanche, la transmission est ou plus exactement devrait être un devoir. D’ailleurs, "Le Parlement des cigognes" est un roman sur la transmission. Sur la nécessité absolue de transmettre la connaissance du passé. Quand cela ne se fait plus, les ennuis vont commencer. »