Le romancier et essayiste Valère Staraselski publie un recueil de chroniques qui défend une pensée de gauche non inféodée à LFI. Cette vision honnête et intelligente, lui a fait perdre quelques camarades...
Il n’est pas courant que l’on puisse lire une prose de gauche qui possède les mêmes repères intellectuels - voire les mêmes fondements civilisationnels - que la majorité des habitants de France. Pas infecté par le wokisme ambiant, l’écrivain Valère Staraselski, communiste de longue date, parle le langage de tout le monde. Il se situe dans la lignée idéologique d’un Pasolini qui rappelait que « le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle anti-fascisme » (Lettres luthériennes 1976).
Ce romancier vient de publier un choix de chroniques qui tranchent avec « la dangereuse logorrhée délirante des intellectuels aux petits pieds et aux grandes gueules de la gauche mélenchoniste », dit-il.
S’il n’y est nulle part question du chef de LFI, c’est que précisément l’auteur entend indiquer qu’existe une politique, mieux, une pensée de gauche non inféodées aux choix politiques de Mélenchon et de ses affidés. De l’antisémitisme de gauche en passant par la reconnaissance du sentiment national comme du christianisme jusqu’au communisme revu par l’italien Losurdo, Staraselski argumente ; c’est honnête et ça tient la route.
Ne cherchez pas dans L’Humanité une quelconque recension ou critique. Cet écrivain est désormais banni après qu’un article du Figaro l’a présenté comme un intellectuel « proche du secrétaire national du PCF » et « féru d’une histoire de France qui ne commence pas à la Révolution. » Impardonnable, n’est-ce pas ? Que disait Pasolini déjà…