Au fil des essais et des romans (c’est son cinquième), l’œuvre de Valère Staraselski prend corps et finesse, profondeur aussi. Ce toqué d’Aragon dresse le portrait d’un pianiste qui, lors d’un voyage à Prague, se souvient de son enfance. Placé chez sa tante dans les années 1960, Joseph Espérandieu doit supporter les hivers rudes de Seine-et-Oise, la méchanceté de Sournoise, la tyrannie de Willy, sa teigne de cousin. C’est l’histoire racontée, vivace comme une fantaisie de Schubert, d’un enfant mal-aimé sauvé par la musique.
Didier Jacob
Le Nouvel Observateur - 11 septembre 2008