Pour intégrer avec quelques extraits exemplaires mon commentaire-reportage sur « Une histoire française » de Valère Staraselski, j’avais d’abord envisagé de me borner au « journal » de Georges de Coursault. Malgré mes efforts, si j’avais peut-être touché quelques aspects du roman qui aident à comprendre l’esprit de l’auteur dans son but primordial de « transmission poétique » de la vérité de l’histoire (qui n’est pas nécessairement la proposition d’une seule « vérité historique »), cela ne pouvait pas suffire à rendre synthétiquement et jusqu’au bout l’atmosphère unique de cette œuvre.
Le journal de Coursault a d’ailleurs brisé, un peu, la nébuleuse de mes propositions, en offrant quelques échantillons pour une illustration fidèle du roman. Mais il manque encore quelque chose.
J’essaie alors de répondre à ce manque en choisissant l’un de nombreux épisodes où ladite « vérité de l’histoire » assume une saveur de réalité et de mystère à la fois. Il s’agit d’un des passages le plus touchants, concernant l’extraordinaire portrait de Voltaire, dont je vous propose un extrait.
Celui-ci peut donhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Respectner une idée des émotions auxquelles le lecteur est convié tout au long de la traversée des vingt-trois années qui précèdent la prise de la Bastille. En fait, cette « histoire française » n’est pas une « visite guidée » de l’histoire. Elle est plutôt un appel à la responsabilité.
Car l’histoire c’est nous. Elle nous appartient, dans le bien et dans le mal. Elle nous forge et habite en nous. En même temps, elle nous échappe, elle répète ses erreurs, ses menaces, ses absurdités. Donc nous devons nous en charger, selon nos possibilités, humblement. Mais il ne faut jamais lâcher prise. Car si nous nous dérobons à une telle responsabilité ce seront des autres qui décideront pour nous. Même la plus solide des démocraties républicaines a besoin que chacun veille. Car rien n’est escompté, rien n’est donné à jamais.
En ces jours où les menaces àl’esprit des Lumières ne manquent pas, dans cette Planète blessée et meurtrie presque partout, je considère, par exemple, un choix discutable proposer à nouveau, aujourd’hui, « Mein Kampf ». Un livre qui théorisel’enfermement, l’intolérance, la barbarie ancestrale, le manque de respect entre les humains, la violence. J’aimerais au contraire qu’on s’engage davantage pour faire connaître aux jeunes générations, partout dans le monde, des « œuvres ouvertes » comme « Candide », « Le Siècle de Louis XIV » ainsi que, évidemment, « Une histoire française » de Valère Staraselski. Nous avons besoin d’optimisme, de tolérance et de solidarité. Nous n’avons pas besoin d’autres monstres.
Giovanni Merloni
Valère Staraselski est l’auteur aux éditions du cherche midi de Le Parlement des cigognes, Sur les toits d’Innsbruck, L’Adieu aux rois, Le Maître du jardin, dans les pas de La Fontaine,
Nuit d’hiver
Une Histoire française, recommandé par Historia,
Un homme inutile, Monsieur le député.
Aux éditions De Borée, en format de poche Nuit d’hiver,
Une histoire française.
Aux éditions Seuil Jeunesse La jeune fille au ruban, illustrationAnne Buguet.
Valère Staraselski est l’auteur aux éditions de L’Harmattan de Dans la folie d’une colère très juste.